C’est le 16 novembre qu’a eu lieu la seconde partie de l’évènement « Recycler » à la médiathèque de Sausset-Les-Pins en compagnie de l’intervenante autrichienne Nikki Schuster, artiste et réalisatrice de courts-métrages. Si la journée du vendredi précédent était consacrée à l’élaboration d’un court métrage en stop-motion, ce soir-là, il s’agissait bien de la projection des films réalisés par Nikki avec l’aide des participants. Et ce fut une projection attendue qui a su attirer bon nombre de curieux petits comme grands.

Il faut dire que Nikki Schuster n’est pas à son coup d’essai concernant la réalisation de court métrage en stop-motion avec en premier plan des objets trouvés directement dans la rue, ou bien même au bord de l’eau. En effet, avant de se rendre à Sausset-les-Pins, Nikki s’était déjà rendu à Mexico, Berlin et d’autres grandes capitales pour réaliser des films en stop motion. « Recycler » avait pour but de récolter des déchets trouvés au bord de la mer à Sausset-les-Pins et réaliser des courts métrages. Comme l’explique Nikki : « Ici [à Sausset], avec la mer, le courant apporte toutes sortent d’objets, de déchets plastiques et organiques directement sur les plages ». L’objectif principal était de se rendre compte de la quantité de déchets que regorgent malheureusement mers et océans. Une initiative intéressante et ludique qui a su motiver des participants venus de la région pour découvrir non seulement le travail de l’artiste autrichienne mais également pour réaliser une action favorable à l’environnement de façon interactive et passionnante.

Emilie Villar, docteure en sciences environnementales à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie spécialisée en biologie marine, était également invitée à la projection pour parler plus en détail du sujet sensible de la pollution humaine dans les océans. Elle expliquait en alertant le public qu’il était « important de mettre en place des solutions durables pour que les générations futures puissent vivre sur une planète aussi belle que la nôtre, voire encore mieux. ». Après avoir fait l’éloge de la projection et de l’initiative de Nikki Schuster, elle nous confiait que « les consommateurs pouvaient et devaient devenir des consomm’acteurs pour la planète ».

La projection, elle, a tenue toutes ses promesses. Les participants et autres spectateurs venus ce soir-là ont su découvrir les courts-métrages que Nikki a pu réaliser avec les déchets que tous avaient récolter sept jours auparavant. Sur une touche d’humour et une pointe de décalage, les films ont su présenter un sujet pourtant gravissime, celui de la pollution des mers et des océans par l’Homme. Bouteilles d’eau, emballages plastiques, canettes ou autres déchets organiques étaient les acteurs principaux de courts métrages ludiques et passionnants pour tous les âges. Les bruitages et le montage original permet aux déchets de prendre vie le temps d’un film. Nikki Schuster nous a confié à son tour après la projection que « penser à demain était effrayant mais il était temps de prendre conscience que tout ce que l’on fait aujourd’hui aura des répercussions dans le futur. ». Une manière de faire passer un message en faisant participer des personnes dans un projet légitime et passionnant à la faveur de l’environnement.